Son ascension est l’une des plus fulgurantes que l’Afrique ait connues. Et l’une des plus encourageantes pour les femmes africaines. A 52 ans, Nonkululeko Nyembezi-Heita fait partie du cercle très fermé —et souvent très masculin des grands patrons dans le monde. Elle dirige la filiale sud-africaine du géant de l’acier, le groupe Arcelor-Mittal. Comme on dit dans le gotha des industriels, elle la Chief Executive Officer de Mittal en Afrique du Sud, depuis 2008.
Incontestablement, cette position fait d’elle une vraie femme d’influence sur le continent, qui discute en toute égalité avec les plus grands argentiers et les businessmen de la planète. En août 2011, le magazine américain Forbes l’a inscrite dans sa liste des 100 femmes les plus puissantes du monde. En 97e position, peut-être, mais tout de même dans le classement. Une récompense du talent de cette Sud-Africaine, mère de deux enfants, formée comme ingénieur à l’université de Manchester.
Nonkululeko Nyembezi-Heita débute sa carrière chez IBM en Caroline du Nord, aux Etats-Unis et y fait ensuite l’essentiel de son parcours professionnel, à Dallas dans le Texas et dans son pays. Un petit détour par l’opérateur téléphonique Vodacom, où elle consolide son expérience managériale, lui permet ensuite d’atterrir dans le saint des saints du groupe industriel indien Mittal.