Avec plus de 60 milliards de francs CFA (91,5 millions d’Euros) collectés auprès des souscripteurs en quelques mois et un retour sur investissement estimé à plus de 360 milliards de francs CFA (549,6 millions d’euros).Les 28 structures d’agro-business, pour l’essentiel concentrées sur la ville d’Abidjan, et qui tireraient leur fortune de la culture et de la commercialisation de produits agricoles (tomates ,piments, aubergines, hévéas…), ont été interdites d’activités avec des interpellations et mandats d’arrêts assortis.
Toutefois cette décision du pouvoir est jugée trop cavalière et suspecte par nombres de souscripteurs qui ne décolèrent toujours pas ; même après que le gouvernement ait décidé de procéder au remboursement sur la base du capital investi.
Qu’est ce qui justifie réellement cette ‘’intrusion’’ de l’Etat qui prétend agir dans le souci de protéger, défendre et sauver les souscripteurs ? Telle semble être la question que se posent plusieurs souscripteurs qui soutiennent pourtant, qu’ils continuaient de percevoir régulièrement leur dû conforment aux contrats signés avec les patrons d’agro-business et dont le procédé de collecte et la paye se faisaient non pas dans les rues, mais dans les établissements bancaires agrées de la place. On comprend aisément le pourquoi de toute cette colère de nos amis dont certains venant après juste quelques mois comme promis de réceptionner leur chèque et se voient priver, par une décision unilatérale de l’état de suspendre et de geler les comptes ; les empêchant du coup de rentrer en possession de leur argent…ainsi, comme on le dirait à Abidjan :’’ le pouvoir a mis du sable dans attieké des gens. L’étonnement est encore plus grand, puisque aucun souscripteur n’a, ni été victime d’abus jusque-là, ni saisi le gouvernement ou été associé aux travaux et conclusions prises, ni même porté plainte…
Comment L’état pourra convaincre ses fils du bienfondé de son action, surtout que la cherté de la vie, le chômage et les accès aux financements restent autant de chantiers gouvernementaux inachevés qui avaient commencés à faire naitre le doute et les germes d’une crise sociale profonde sur fond de désillusion et de perte de la confiance….
Sur ce, il convient de se référer aux travaux du groupe d’experts et la structure de lutte contre l’évasion fiscale, blanchiment d’argent et mauvaises pratiques bancaires…qui stipulent que les structures mises en causes se seraient rendues coupables, par ce qu’apparemment ne disposant pas :
– De fonds leur permettant à terme d’honorer tous leurs engagements….
– D’agrément pour la collecte telle qu’elle est faite et le ‘’commerce de l’argent’’ en Côte d’Ivoire.
– D’arguments à la base pouvant justifier économiquement dans le respect de la pratique fiscale et juridique et bancaire toutes ces activités et surtout les taux d’intérêt très élevés proposés….
Dans le souci de lever toute équivoque, nous souhaiterions ouvrir et ramener le débat à l’ensemble des africains en particulier et au monde entier en général, afin que riche de la pluralité et la pertinence des analyses nous parvenons à mettre toute la lumière sur cette affaire….
QESTIONS :
-Le système agro-business telle que prôné, pourrait-il, s’il est très bien organisé, générer autant d’argent… ?
-Avait-on affaire à un réseau de blanchiment d’argent ou une arnaque… ?
-L’Etat Ivoirien serait-il aiguillonné par des acteurs économiques Privés ou quelconques, gênés par la concurrence et le succès inattendu de ces nouveaux venus… ?
-un accompagnement technique avec des mesures sociales allant de l’assouplissement des textes et contraintes au plan fiscal et juridique et économiques pour l’octroi d’agreement, et mettre nos hors la loi dans la légalité…était-il possible pour la continuité de leurs activités… ?
-Existerait-il en dehors de ce que nous savons, des activités économiques annexes qui seraient liées á la création, la production et à la vente de leurs productions agricoles…et qui pourraient mieux justifier la fixation de ces taux d’intérêts très élevés proposés aux souscripteurs… ?
-Par quelle alchimie, le pouvoir compte rembourser tous les souscripteurs, quand on sait que ses communiqués font état de ce qu’il ne figurerait seulement qu’une vingtaine de milliards dans les comptes de ces entreprises d’agro-business, sur la soixantaine de milliards collectés auprès des souscripteurs ?
-Où sont les patrons de l’agro-business : en prison ? En fuite ? Où qu’ils soient, nous avons besoins d’éclaircis….
Communiquons pour une paix durable en Afrique et dans le monde
Lucky Norbert Koffi